GEORGES BRASSENS – LA ROSE, LA BOUTEILLE ET LA POIGNÉE DE MAIN + LYRICS
November 9th, 2012 | admin
Georges Brassens, 1969. LA ROSE, LA BOUTEILLE ET LA POIGNÉE DE MAIN Cette rose avait glissé de La gerbe qu’un héros gâteux Portait au monument aux Morts. Comme tous les gens levaient leurs Yeux pour voir hisser les couleurs, Je la recueillis sans remords. Et je repris ma route et m’en allai quérir Au petit bonheur la chance, un corsage à fleurir. Car c’est une des pires perversions qui soient Que de garder une rose par-devers soi. La première à qui je l’offris Tourna la tête avec mépris, La deuxième s’enfuit et court Encore en criant „au secours!“ Si la troisième m’a donné Un coup d’ombrelle sur le nez, La quatrième, c’est plus méchant, Se mit en quête d’un agent. Car, aujourd’hui, c’est saugrenu, Sans être louche, on ne peut pas Fleurir de belles inconnues. On est tombé bien bas, bien bas… Et ce pauvre petit bouton De rose a fleuri le veston D’un vague chien de commissaire, Quelle misère! Cette bouteille était tombée De la soutane d’un abbé Sortant de la messe ivre mort. Une bouteille de vin fin Millésimé, béni, divin, Je la recueillis sans remords. Et je repris ma route en cherchant, plein d’espoir, Une brave gosier sec pour m’aider à la boire. Car c’est une des pires perversions qui soient Que de garder du vin béni par-devers soi. Le premier refusa mon verre, En me lorgnant d’un oeil sévère, Le deuxième m’a dit, railleur, De m’en aller cuver ailleurs. Si le troisième, sans retard, Au nez m’a jeté le nectar, Le quatrième, c’est plus méchant, Se mit en quête d’un agent …
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